Déclaration de Dr Nicolas Peter, membre du directoire BMW Group, en charge des finances, lors de la conférence "Français & Mobilités" le 17.09.2020.

Mesdames, Messieurs,

Je vous salue chaleureusement depuis Munich.

C'est un plaisir pour moi de prendre la parole à l’occasion de cet événement important : la présentation du Livre blanc sur la mobilité en France, publié par BMW Group France.

J'aurais sincèrement aimé être parmi vous aujourd'hui, à Paris. Mais dans cette situation sans précédent, qui évolue chaque jour, nous avons appris à nous adapter au quotidien.

Les pouvoirs publics et les entreprises s’attachent à apporter des réponses pour relever les défis de la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, et de la crise économique qui en résulte.

C'est notamment le cas à l’échelle européenne, où les membres de l'Union européenne ont adopté un plan de relance historique.

Un plan de relance – je tiens à le souligner – adopté sur l'initiative décisive de la France et de l'Allemagne. Il faut rappeler que depuis la création de la Communauté européenne dans la période d'après-guerre, le couple franco-allemand a toujours joué un rôle majeur dans la construction européenne.

Dans le contexte du marché unique, un événement qui touche un pays peut impacter immédiatement tous les autres.

Pour le secteur privé, il importe donc que l'Union européenne travaille de concert à reconstruire son économie et à préparer l'avenir. Sans cet effort commun, les avantages des entreprises à exercer leurs activités en Europe pourraient être quasiment réduits à néant.

Avec plus d'un million de salariés au total en Allemagne et en France, l'industrie automobile représente un poids économique considérable. À ce titre, elle contribue largement à la prospérité économique des deux pays.

En outre, les réseaux de production et les chaînes logistiques de l’industrie automobile sont solidement implantés sur l’ensemble de l’Europe.

Il est donc d'autant plus important que nous réussissions, en ces temps de profond bouleversement, à renforcer notre compétitivité sur le marché mondial.

Avant même le coronavirus, nous vivions une période de profonde mutation du tissu économique et social européen.

Parmi les enjeux majeurs, il y a bien sûr le dérèglement climatique. À cet égard, Paris occupe un rôle particulier puisque c'est précisément dans la capitale française qu'a été adopté l'Accord sur le climat en 2015.

Au sein du groupe BMW, nous y avons vu une opportunité pour l'avenir de notre entreprise et de notre secteur. En juillet, nous avons présenté les résultats d'une étude exhaustive de notre stratégie en matière de développement durable.

J'y reviendrai plus en détail.

Mais d'abord, je veux souligner un point : nous ne nous contentons pas de soutenir sans réserve les objectifs de l'Accord de Paris. Notre stratégie est encore plus ambitieuse.

Mesdames, Messieurs,

Même en ces temps difficiles, il nous faut réfléchir sur le très long terme. En tant que constructeur premium, nous devons anticiper les besoins de mobilité de la société de demain.

Vous découvrirez sous peu les conclusions du Livre blanc sur la mobilité en France. Les tendances observées sont similaires à celles relevées sur les autres grands marchés du monde.

Au sein du groupe BMW, nous entendons continuer à investir dans les secteurs et les technologies d'avenir : les véhicules autonomes, la connectivité, ou encore les motorisations électriques, qu’il s’agisse des voitures électriques alimentées par batterie ou des voitures à hydrogène équipées d’une pile à combustible.

D'ici 2025, nous investirons 30 milliards d'euros dans la recherche et le développement.

Par ailleurs, nous considérons qu'il relève non seulement de notre responsabilité sociétale, mais aussi de notre intérêt économique, d'inscrire la durabilité dans les valeurs cardinales de l’entreprise.

Actuellement, nous proposons déjà à nos clients la plus large gamme de véhicules électrifiés du marché, toutes marques et tous segments confondus.

Ce constat s'étend à notre portefeuille de motos, qui joue un rôle majeur en France, et qui compte depuis longtemps des produits dotés de technologies électriques, comme pour la gamme de scooters électriques C Evolution.

Malgré la conjoncture défavorable, nous avons pu observer une croissance de nos ventes de véhicules électrifiés lors du premier semestre de cette année.

Ces chiffres prouvent que l’entreprise peut tirer parti des mesures de protection du climat et attestent de notre engagement en faveur de l'Accord de Paris. Sur l'année complète, nous tablons sur la vente de 200 000 véhicules électrifiés dans le monde.

Pour nous, au sein du groupe BMW, mobilité et durabilité vont de pair.

La majorité des objectifs de durabilité que nous avions fixés pour 2020, nous les avions déjà atteints en 2019. Et nous avons même de l'avance sur la suite :

• Nous nous sommes fixés des objectifs concrets de réduction des émissions de CO2 jusqu'en 2030 sur l’ensemble du cycle de vie de nos véhicules, de la chaîne logistique à la fin de vie du véhicule, en passant par la phase de production.Nous comptons réduire d'au moins un tiers les émissions totales de carbone par véhicule à chacune de ces étapes.
• Notre stratégie produit extrêmement diversifiée, qui comprend une offre croissante de solutions d'électromobilité, joue un rôle majeur dans nos efforts en faveur du développement durable.
• Nos objectifs ambitieux ne se limitent toutefois pas aux seuls produits proposés à nos clients. D'ici 2030, nous entendons réduire les émissions de CO2 dans nos processus de production et dans notre chaîne d'approvisionnement.

Au sein du groupe BMW, notre démarche a toujours été claire : réaliser les objectifs affichés, en toute transparence.

Mesdames, Messieurs,

Avant toute chose, notre préoccupation première aujourd'hui est de faire face à ce virus et de préserver la santé de tous. Telle a été la priorité de BMW Group. C'est tout naturellement, en tant qu'entreprise citoyenne employant directement plus de 130 000 salariés, que nous avons pris les mesures requises pour préserver les moyens de subsistance de chacun d’entre eux. Dans le même temps, nous avons fait en sorte d’assurer la pérennité de l’activité de l’entreprise.

L'économie mondiale a été durement touchée. Il importe donc que tous les acteurs – dans le secteur économique, dans la sphère politique ainsi que dans les autres domaines d’activité de la société – oeuvrent ensemble à déceler les opportunités de croissance.

L'industrie automobile fait figure d'exemple. Sur l’ensemble du continent européen, les constructeurs poursuivront leurs investissements, notamment dans la recherche et le développement, pour offrir à leurs clients les produits qui répondront à leurs besoins de mobilité.

Je suis certain que notre secteur fera tout ce qui est en son pouvoir pour proposer des projets tournés vers l'avenir, dans des domaines innovants comme l'électromobilité et la digitalisation.

Nous contribuerons ainsi directement au développement de l’économie européenne et assurerons ainsi sa compétitivité future à l'échelle mondiale.

Voilà pourquoi l'industrie automobile doit prendre part à la discussion, mais aussi, incontestablement, à l'élaboration et à la mise en oeuvre de la solution.

C'est précisément la voie que nous entendons suivre, non seulement en France, mais dans toute l'Europe, et partout dans le monde.

Merci !