John Cooper Works

La marque MINI est indissolublement liée au nom d'un grand du sport automobile:
John Cooper.
A la fin des années 50, les premières Minis de série n'étaient pas encore
arrivées chez les concessionnaires que John Cooper, préparateur renommé et
grand ami du créateur de la Mini, Alec Issigonis, planchait déjà sur une
évolution musclée de la petite anglaise.

Depuis lors, le binôme MINI Cooper est entré dans la légende, et nous ne
surprendrons personne en révélant que Mike Cooper, le fils du grand John
Cooper, songeait à perpétuer la tradition avant même que la nouvelle MINI ne
sorte des chaînes en 2001....

Les kits de tuning John Cooper Works
Une cure vitaminée pour la MINI Cooper.
Parallèlement à la mise au point de la MINI, Mike Cooper s'employa donc à
améliorer les performances du modèle de série. Le résultat: deux kits de tuning
signés John Cooper Works pour MINI Cooper et MINI Cooper S qui, en sus de
quelques retouches visuelles, permettent d'augmenter la puissance du moteur
ainsi que le couple.

Le kit de tuning John Cooper Works Tuning pour MINI Cooper comporte, entre
autres choses, une culasse modifiée avec, à la clé, un taux de compression
accru, une électronique moteur retravaillée, un filtre à air spécial et un pot
d'échappement spécifique.

Ces diverses interventions font passer la puissance de la MINI Cooper à 126 ch.
(93 kW) à 5.750 tours seulement. Le couple maximum passe à 155 Nm disponibles
dès 4.700 tours. Pareil traitement permet à la MINI Cooper griffée John Cooper
Works d'atteindre les 204 km/h en pointe et d'accélérer de 0 à 100 en 8,9
secondes. En élasticité, il ne faut que 10,1 secondes pour passer de 80 à 120
km/h en quatrième.

200 ch pour la MINI Cooper S
L?installation d'un turbocompresseur plus puissant et tournant à un régime
encore plus élevé a permis à John Cooper Works de transformer la «grande» MINI
Cooper S en véritable bombe routière.

Ses performances lui permettent d'aller chatouiller des sportives qui tiennent
le haut du pavé: 200 ch. (147 kW) à 6.950 tours propulsent la petite bombe à
226 km/h.

Un somptueux couple de 240 Nm à 4.000 tours lui permet d'atteindre les 100 km/h
en 6,7 secondes à peine, et les reprises sont à l'avenant: il ne lui faut que
5,6 secondes pour passer de 80 à 120 km/h.
Le nouveau compresseur à pression de suralimentation et régime accrus est
accouplé à une culasse modifiée et une électronique moteur revue et corrigée.
Un pot d'échappement spécial permet de «mettre en musique» cette partition en
tuning majeur.

Nouveaux atours pour MINI musclées.
Pour souligner la vocation sportive des MINI Cooper et Cooper S dûment
préparées par ses soins, l'entreprise John Cooper Works propose non seulement
des sièges sport spéciaux, mais également des jantes 18 pouces inédites.

Les sièges baquets assurent un maintien latéral accru et possèdent un dossier
qui est renforcé au niveau des épaules et une assise réglable en longueur,
gages de confort et de sécurité. Ils sont disponibles dans la quasi-totalité
des teintes et des selleries de série et peuvent être équipés d'un chauffage
intégré. Ils conservent également la fonction Easy-Entry.

John Cooper: entrez dans la légende
L'histoire de l'entreprise John Cooper Works débute à la fin des années 40:
John Cooper, pionnier du sport automobile, fonde la Cooper Car Company.
Rapidement, il se lance dans la fabrication de petites voitures de course très
compétitives. La Cooper 500 devait permettre à un grand nombre de passionnés de
s'initier à la course automobile. Parmi ses premiers acheteurs, on trouve un
certain Stirling Moss...

La première Formule 2 Cooper (à moteur avant) eut pour pilotes des hommes du
calibre de Juan Manuel Fangio, quintuple champion du monde.
A la fin des années 50, les grandes écuries n'étaient pas encore
toutes-puissantes et la première Cooper à moteur central-arrière fit trembler
les grands noms de l'époque, Ferrari, Maserati ou BRM, restées fidèles au
moteur à l?avant. En 1958, Stirling Moss décrocha la première victoire en
championnat du monde au volant d?une Cooper à moteur central-arrière. Cette
configuration est devenue depuis une référence incontournable. En 1959, Jack
Brabham remporte le premier des deux titres de champion du monde des
constructeurs de la marque.

Sportif complet
John Cooper ne s'est pas cantonné aux courses de monoplaces. Dans les années
soixante, sa Mini Cooper faisait la loi en rallye aussi bien que sur circuit.
Entre 1964 et 1967, elle s'adjugea ainsi le Rallye Monte Carlo à trois reprises.
Malgré ses brillants succès et sa popularité, la Mini Cooper fut sacrifiée par
BMC en 1971 après avoir été produite à 150.000 unités. Mais John Cooper et son
fils Mike allaient perpétuer la légende. Pour satisfaire une demande sans cesse
croissante, ils commercialisèrent dès les années 80 des kits et des accessoires
permettant de transformer de braves Minis en Mini Cooper.

En 1990, la Mini Cooper fut ressuscitée par son propriétaire d'alors, le groupe
Rover. La demande pour cette voiture à l'agilité diabolique restait forte, et
John Cooper fut amené à produire de nombreuses versions spéciales de la Cooper
S.
La fabrication de kits pour moteur et trains roulants s'est poursuivie chez
John Cooper Works jusqu'à l'arrêt complet de la production de la désormais
mythique Mini, pour le plus grand plaisir de fans du monde entier. L'image de
sportivité associée aujourd'hui encore à la Mini Cooper doit beaucoup au brio
de ses moteurs et la tenue de route légendaire qu'il savait conférer à la
petite anglaise.
John Cooper est décédé en l'an 2000. Avec lui, c'est un pan de l'histoire du
sport automobile et, bien entendu, de l'histoire de MINI qui disparaît.